Le terme « migration forcée » indique un problème brûlant de notre temps : il désigne les réfugiés politiques, les réfugiés de guerre, les soi-disant illégaux, les réfugiés économiques (Wirtschaftsflüchtlinge), les sans papiers ...
Voici quelques pistes possibles pour préparer une (ou plusieurs) réunions de groupe.
1. Commencer la soirée par un chant :
- Si tu dénoues les liens de servitude...
- Laisserons à notre table un peu d’espace à l’étranger...
- Au coeur de ce monde, le souffle de l’Esprit....
- Ecoute la voix du Seigneur...
Ecouter, méditer un texte biblique :
– Lv 19, 33
Si un étranger réside avec vous dans votre pays, vous ne le molesterez pas. L’étranger qui réside avec vous sera pour vous comme un compatriote et tu l’aimeras comme toi-même, car vous avez été étrangers au pays d’Egypte.
– Jb 31, 31-32
Et ne disaient-ils pas, les gens de ma tente : « Qui donc n’a-t-il pas rassasié de viande » ? Jamais étranger ne coucha dehors, au voyageur ma porte restait ouverte.
– Rt 2,10
Alors Ruth, tombant la face contre terre, se prosterna et lui dit : « Comment ai-je trouvé grâce à tes yeux pour que tu t’intéresses à moi, qui ne suis qu’une étrangère ? »
– Mt 25, 35, 38
Car j’ai eu faim et vous m’avez donné à manger, j’ai eu soif et vous m’avez donné à boire, j’étais un étranger et vous m’avez accueilli.....
– Mt 15, 21-28
Jésus rencontre une syro-phénicienne
– Lc 10, 29-37
Le Bon Samaritain
2. Pour creuser la question et me laisser interpeller personnellement (1er et 2e tour) :
Choisir une ou deux de ces pistes selon l’aspect du sujet que l’on veut approfondir.
Mes propres origines
- Est-ce que la migration me concerne personnellement ?
- Quelles sont mes racines familiales, régionales, nationales ?
- Est-ce que je connais les causes de la migration de mes ancêtres ?
- Y a-t-il des traditions dans ma famille qui proviennent d’une patrie lointaine ? (Recettes, expressions, jeux...)
- Est-ce important pour moi de les conserver ?
Mes voyages
- Quels sont mes pays de vacances préférés ?
- Qu’est-ce qui m’y attire ?
- Est-ce que j’aimerais y habiter ? Pourquoi oui ? Pourquoi non ?
- Ai-je pu connaître des autochtones lors de mes voyages ?
- Qu’est-ce que j’ai pu découvrir grâce à eux ?
Face à la multinationalité de mon pays
- Où et quand ai-je eu affaire à des étrangers (des réfugiés) ces dernières semaines ?
- Quelles sont mes craintes, quels sont les enrichissements que j’ai découverts ?
- Ai-je été touché par une expérience particulière ?
- Quel est le regard que je porte sur les étrangers (réfugiés) que je côtoie dans la vie quotidienne ?
- Est-ce que je sens une incitation à m’occuper plus de ce sujet ?
Exercice : comparaisons et métaphores
- Rassembler et noter les comparaisons et métaphores qui nous passent par la tête :
« L’étranger/le réfugié (déterminer à l’avance de qui on veut parler) est pour moi ...
... comme un vent frais / un orage dangereux ...
... comme une porte qui s’ouvre sur un vaste horizon ... »
Le réfugié est pour moi ... une histoire compliquée/une histoire sans fin ...
... un oiseau exotique... »
- Après le brainstorming, approndir :
Qu’ai-je voulu dire avec ma comparaison/métaphore ?
A quelle expérience me renvoie-t-elle ?
Quelle image évoquée me touche le plus ?
Les migrations dans la Bible
- Quels textes et quels personnages de la Bible nous parlent de migration ?
Exemples : Abraham, l’Exode, la Ste Famille, la vie de Jésus, St Pierre et St Paul... - Dieu s’est souvent manifesté par l’intermédiaire de personnes en marche, de personnes prêtes à partir.
Des périodes de migration et de déplacement paraissent souvent comme des temps favorables à la rencontre de Dieu et la propagation de la Bonne Nouvelle.
Qu’est-ce que cela me dit ?
Est-ce que moi-même j’ai pu faire une expérience dans laquelle partir me permettait de mieux me trouver, de mieux trouver Dieu ?
3. Indépendamment de la piste choisie, il serait bon de terminer le partage en retenant quelques points précis : (3e tour)
- Y a-t-il quelque chose que j’ai mieux saisi sur la migration forcée, sur mon attitude envers les étrangers ?
- Est-ce que je ressens une invitation à « faire un pas de plus » ?
- Est-ce que je vois que mon groupe (la CVX) pourrait faire un pas de plus / quelque chose en plus dans ce domaine ?
- Quelle est la grâce que je veux demander pour que cet échange porte du fruit ?
Fiche élaborée par le groupe de travail « migration forcée » de la CVX-Luxembourg, avil 2007